Pauline JACQUES – sculpture sur bois

Pauline JACQUES – Pauline-aux-zoizeaux 

 

Depuis sa prime jeunesse, Pauline Jacques s’amuse à jouer avec le bois. Elle ne compte plus le nombre de meubles qu’elle a construits au fil des ans, pour des membres de sa famille et pour ses ami.e.s : buffets, armoires à l’ancienne, lits capitaine, tables, étagères – toujours en pin blanc et selon la méthode ancestrale d’assemblage avec chevrons et mortaises.

Arrivée à la retraite, après une fructueuse carrière comme infirmière, cette beauceronne d’origine installée en Estrie découvre la sculpture sur bois et s’y initie en suivant les cours d’un maître, Richard Caton, pendant plusieurs années. Ses premiers canards témoignent déjà de sa dextérité et au fil des ans, elle élargit le répertoire des oiseaux qui naissent sous ses mains. Elle en compte maintenant plus d’une vingtaine d’espèces : crécerelle, geai bleu, mésange, colibris, héron, macareux, merle moqueur, jaseur des cèdres, chardonnerets, nyctale, hibou, chouette entre autres.

Elle puise son inspiration dans la pleine nature où elle habite et qu’elle observe quotidiennement, avec ou sans ses jumelles. Chaque pièce exige de nombreuses heures de travail et requiert plusieurs outils : depuis le banc de scie et la scie à ruban jusqu’aux pinceaux, en passant par les couteaux de différentes tailles et la drimmel aux têtes multiples, sans compter le dessin original et les règles à mesurer.

Les sculptures de Pauline Jacques sont naturalistes en ce qu’elles reproduisent fidèlement les particularités de chaque oiseau, tant pour les dimensions, les proportions, le nombre de plumes que les couleurs. Elle choisit de préférence le tupelo, un bois mou originaire des berges du Mississippi, dans le Sud des États-Unis, rendu malheureusement beaucoup moins accessible depuis l’ouragan Katrina. Elle utilise donc également un bois local, le tilleul, qui présente cependant certaines difficultés, entre autres à cause des nœuds qu’il faut contourner.

Cette artiste consacre de nombreuses heures à la sculpture qu’elle considère à la fois comme une méditation, un art de vivre et un hobby.  Elle a souvent refusé d’exposer, a parfois consenti à vendre ses sculptures pour des occasions spéciales; elle les réserve essentiellement pour les offrir en cadeau à des proches.

Après une vingtaine d’années à sculpter d’innombrables oiseaux, Pauline Jacques a décidé récemment de sortir une tortue d’un bloc de tilleul, à la fois pour le défi que pose le projet et le plaisir d’explorer quelque chose de différent. Mais elle assure qu’elle ne s’éloignera jamais des oiseaux, si chers à son cœur.

Arts-Cultures Massawippi lui permet de se joindre à d’autres artistes et d’établir un contact avec le public qui apprécie ses œuvres, à travers l’exposition L’Art en jeu, tenue en 2023 et, en 2024, l’activité Artistes en action, qui se déroule en pleine nature au bord du lac Massawippi à North Hatley.